Les autres poissons
Les poissons
La basse rivière d'Ain abrite de nombreuses espèces piscicoles, reflet de la grande diversité de milieux qui la composent. Le Brochet a trouvé dans la Basse Rivière d'Ain un biotope idéal. Les lônes constituent des refuges lors des crues de la rivière et, la végétation aquatique qui les tapisse, un excellent support pour leur frai. Le poisson fourrage très abondant leur assure une croissance très rapide. Il n'est pas rare d'observer des sujets dépassant largement le mètre. Plus discrètes que les brochets, les perches colonisent la BRA de manière inégale. Elles séjournent le plus clair du temps près des branches et arbres immergés. De beaux sujets y résident, des spécimens de plus de 40cm, sont capturés chaque année. Les hotus sont bien présents dans la rivière, ces poissons sont très peu pêchés. Ils vivent surtout en bancs et intéressent plus les cormorans que les pêcheurs de la basse rivière d'Ain.
Le barbeau colonise également la rivière, c'est un poisson à l'instinct grégaire. Sa croissance est lente, tout comme sa nage, et il constitue une proie de choix pour les truites, brochets et cormorans et maintenant aussi pour les silures. Pour ceux qui pratiquent la pêche à vue, il peut parfois être confondu, avec les ombres, dans certaines conditions. Ses grosses nageoires pectorales oranges disposées à la perpendiculaire du corps peuvent constituer un élément distinctif. Ses mouvements sont plus nonchalants. La brème a trouvé sa place dans certains secteurs très lents de la BRA. Elle est aussi accompagnée de carpes dont certaines dépassent les dix kilogrammes. Les deux trouvent refuge dans les lônes lorsque la rivière est haute. Elles affectionnent les zones lentes et profondes, mais il n'est pas rares de les voir engloutir des gammares sur les mêmes secteurs que les truites.
Les vairons, très présents constituent un met de choix pour les truites de Basse Rivière d'Ain. A l'époque du frai, fin Mai début Juin, ils se rassemblent, c'est l'occasion pour ces prédatrices de se nourrir pour peu d'efforts. Les chevesnes: ils cotoient les truites dans le même biotope, mais n'ont pas tout à fait le même comportement. On peut facilement les observer sur la Basse Rivière d'Ain à l'étiage. Leur régime alimentaire est voisin de celui de la Salmo Truta. Vairons, larves, gammares et insectes se retrouvent souvent au menu des ces poissons méfiants, combatifs et pouvant facilement atteindre les 50cm. Voir un film de chesvesnes ayant accepté la présence d'un intrus. Habitant excusivement les lônes, le rotengle prolifère dans ces milieux. c'est un poisson facile à prendre, il est très apprécié des brochets, et remplit parfaitement son rôle de vif, robuste et dynamique. Bien d'autres poissons sont présents, chabot, lôche, tanche, perche soleil, et parfois même quelques poissons inattendus comme l'ide mélanote en photo ci-contre (faire défiler la galerie).
Des silures de plus en plus présents
Parfois remonté du Rhône mais hélas le plus souvent introduit par des pêcheurs irresponsables depuis les plans d’eau voisins, le silure colonise maintenant la BRA. Les observations faites en plongée ont montré une colonisation importante des silures sur le secteur de Giron à Villieu. Il ne fait aucun doute que leur présence massive sur ce secteur est liée à des introductions depuis le plan d’eau de Chazey. Le même phénomène est observé sur le secteur de Pont d’Ain / Varambon où des pêcheurs déclarent relâcher dans la BRA les silures qu’ils prennent dans le plan d’eau de Longeville ! Depuis, l’observation de tous petits silures semble attester de leur reproduction dans la BRA. Installé dans les mêmes postes que les truites (sous les berges et dans les enrochements), l’impact de ce prédateur sur leur population ne fait aucun doute. L’AUPRA dénonce ces introductions de silures dans la BRA et encourage fortement les pêcheurs à les prélever en les pêchant systématiquement.