Une rivière sauvage...
La Basse Rivière d'Ain: une rivière sauvage au tracé changeant
La rivière a changé: voila ce qu'on peut entendre dans la bouche des pêcheurs de la rivière d'Ain d'une année sur l'autre. Coulant sur un lit de galets et disposant de berges très érosives (galets sables limons...), la rivière d'Ain se transforme au fil des crues. C'est, entre autre pour cela, qu'elle est plaisante à pêcher, à découvrir et à redécouvrir. Découvrez des coins de la rivière en suivant son tracé sur la carte.
La dynamique de la rivière: La rivière fait des méandres, étant donné que sa pente moyenne est faible. Elle a tendance à creuser les berges concaves. A force de les creuser, les méandres s'allongent. Puis, en un jour, au gré d'une crue, celui-ci est coupé. L'ancien cours devient une lône, zone calme, généralement alimentée par des inflitrations ou un petit bras. Ces zones sont propices à la diversité biologique.
Mollon et Martinaz sont deux secteurs très proches, qui ont profondément été modifiés à quelques mois d'intervalle. En Novembre 2002, crue de la rivière ( environ 1200m3/s), le méandre de Martinaz est coupé, la rivière vient butter contre la route, qui s'effondre lentement. Mai 2003, l'ancien lit de la rivière à Mollon, s'assèche complétement, le lit principal devient l'ancien bras de Mollon. Au printemps 2005, suite aux fortes eaux du mois d'Avril, une nouvelle modification s'est opérée
Sauvage... mais fortement influencée par les infrastructures humaines
1er secteur: PORT-GALLAND
Sauvage... mais également fortement influencée par les ouvrages hydroélectriques
Tous ces ouvrages ont pour conséquence de bloquer le transit des matériaux (graviers et galets) s’effectuant naturellement de l’amont vers l’aval au gré des crues et ainsi provoquent l’enfoncement du lit de la rivière. Ainsi, à l’aval des barrages, les granulats emportés par les crues ne sont donc pas remplacés, laissant apparaître les plaques d’argile communément appelées marnes . Par un phénomène de vases communiquant la nappe phréatique s’abaisse.
Les données hydrologiques de la basse rivière d’Ain.
- Le bassin versant: environ 1500km²
- Le débit moyen annuel est très variable. 190m3/s en 1970, 60m3/s en 1964 la moyenne établie de 1960 à 1980 est de 120m3/s. En résumé de grandes amplitudes de débit au cours des années
- les grandes crues (débits à Pont de Chazey)
- février 1957 2550 m3/s
- février 1990 1910 m3/s
- janvier 2018 1430 m3/s
- Crue biennale=950m3/s
- Crue quinquennale=1440m3/s
- Crue décennale=1750 m3/s
- Crue cinquantenale=2500m3/s
- Crue centenale = 2750m3/s
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Les principaux affluents de la Basse Rvière d’Ain
- L »Albarine: module 6,3m3/s. La rivière se perd à l’étiage du côté de Bettant. Phénomène constaté 102j/an, aggravé par les pompages dans la nappe
- Le Suran: module 6,7 m3/s
- Le Toison: module 1,14 m3/s
- Le Neyrieux+ Pollon: module 0,67 m3/s. Ces deux cours d’eau sont très proches, ils sont le résultat de la résurgence de la nappe.
- Le Seymard: module 0,17m3/s, débit en relation directe avec la nappe.
Des données sur l'enfoncement du lit
Les conséquences de l'enfoncement sont, le drainage de la nappe et l'uniformisation de la rivière. Ce phénomène a été accentué par la création d'enrochements qui en canalisant des portions de la rivière ont accentué la vitesse d'écoulement.
Point de départ | Point d’arrivée | Enfoncement depuis 1920 |
---|---|---|
Oussiat | Pont d’Ain (Rn) | -0,61m |
Pont d’Ain (RN) | Pont de priay | -1,6m |
Pont de Priay | Pont de Gévrieux | -0,39m |
Pont de Gévrieux | Pont de Villieu | +0,49m |
Pont de Villieu | Pontb de Chazey (Rn) | +0,01m |
Pont de Chazey | Pont de Blyes | -1,15m |
Pont de Blyes | Pont de Port Galland | -1,56m |
Pont de Port Galland | Pont de Port Galland | -1,54m |